La problématique venait surtout de pensées trop présentes au réveil, un mode « cogitos » qui venait à la personne et qui la maintenait éveillée et en tension. Difficile derrière de ne pas aller se coucher sans appréhension car cette partie « cogitos » se manifestait régulièrement et avec elle une anticipation négative nuisant au sommeil.
Face à cette problématique, je propose à la personne un protocole lui permettant d’aller à la rencontre de sa partie « cogitos » afin d’ouvrir un dialogue avec elle. Cela passe par des mouvements de doigts inconscient qui permette d’obtenir un « oui » ou « non » quand on lui pose des questions. On peut également permettre à la partie problématique de rencontrer une autre partie de la personne ; une partie plus calme, qui sait comme le repos amène de l’énergie et qui permet de récupérer d’une journée intense.
La partie « cogitos » rencontre alors cette autre partie et une discussion (inconsciente) a lieu entres elles pour trouver un terrain d’entente. En effet, la partie « cogitos » n’est pas là pour rien, elle pensait pouvoir aider la personne qui me consultait mais c’était une présence trop présente.
À la fin du dialogue, je demande aux mains de se rapprocher jusqu’à se toucher comme pour sceller un accord de travail en commun pour laisser la personne dormir la nuit. C’est LA que le travail se fait et que des points bloquants ou des compromis apparaissent. Quand les mains ne se rapprochent plus, on sent le bloquage et on questionne la personne hypnotisée pour savoir ce qu’il se passe. Ici, le bloquage se faisait « au milieu », une chose bloquait le travail des mains.
« C’est un cailloux » me dit la personne
« Pouvez-vous le retirer ? »
« oui » (mais les mains n’avancent toujours pas)
« Et qu’est ce que vous en faites de ce cailloux »
« je veux le jeter, mais ce n’est pas ok »
« Qu’est ce que vous pouvez faire pour que ce soit ok ? » , question suivi d’un long silence
« je le pose sur une étagère »
« Et c’est ok de le poser sur une étagère ? » (les mains ne se rapprochent toujours pas)
« non »
Silence…puis les mains se rapprochent à nouveau
« vos mains se rapprochent à nouveau, que s’est il passé ? »
« j’ai mis le cailloux sous cloche, c’est ok »
Sous cloche effectivement, on ne rejette pas la pensée « cogitos » mais on peut la regarder et l’isoler pour y revenir plus tard, c’est effectivement ok et très écologique.
Les mains finissent de se rapprocher et la séance se termine sur cet instant (souvent magique du point de vue du praticien) ou les mains se rencontrent, se touchent, continuent un dialogue par le toucher.
Voici donc pour cette personne une cloche à souci, qu’elle peut utiliser quand elle le veut avant le coucher pour y déposer ses pensées encombrantes pour mieux les observer le lendemain après une bonne nuit de sommeil.