Pour cette consultation, la personne me racontait donc qu’elle se débrouillait pour toujours arriver en retard. C’était irrésistible pour elle et cela devenait problématique pour ses amis, son travail et son quotidien. Elle souhaitait donc utiliser l’hypnose pour comprendre ce qui la mettait en retard et faire en sorte que cela cesse.
Lors de son exposé de la situation, je l’orientais vers une personnification de la part d’elle qui la mettait en retard. La personne a alors commencée à chercher en elle cette partie inconsciente qui décidait de la mettre en retard tout le temps. Elle en arriva alors à nommer cette partie « petite tête de mule ». Un nom qui semblait bien résumer sa perception du problème.
Le travail hypnotique a donc commencé par mettre en transe une partie du corps afin de faire venir la partie problématique. Avec l’aide d’un signaling (une partie du corps qui se met à bouger de façon inconsciente) le dialogue a pu démarrer entre la personne et « petite tête de mule ».
Un des protocoles que l’on utilise en hypnose consiste à faire en sorte que la partie problématique puisse envoyer des indices ou des intuitions au conscient de la personne hypnotisé. C’est donc ce que nous avons fait afin que la personne puisse avoir des indices sur lesquels méditer en sortant de séance. Et effectivement, « Petite tête de mule » envoyait des intuitions que seule la personne pouvait comprendre, des petites énigmes qui lui permettait de s’interroger plus profondément sur l’existence de cette partie d’elle même et de la réponse qu’elle apportait à un besoin intérieur.
La séance finie, on s’attend en général à ce que les effets de l’hypnose arrivent dans la semaine. Et pourtant dès le lendemain, j’ai pu observer cette personne arriver à l’heure (et me le signaler « HÉÉÉÉ tu as vu ! Je suis arrivé à l’heure ») et j’ai eu la joie d’observer que ce fut effectivement le cas tout au long de la semaine que nous passions ensemble.