Ici, l’exercice consistait à faire explorer un récit à la personne qui consultait. On ne sait pas où ce récit démarre et dans quel endroit il va se passer. Une véritable communion avec l’inconscient en quelque sorte. Le problème à régler concernait « une peur » générale dans la vie et c’est à partir de cette évocation de la peur que la séance pouvait commencer.
Dans cette séance, la personne qui travaillait en transe hypnotique arrivait devant une ville dans laquelle elle avait peur d’entrer. Elle décide de ne pas y aller et d’aller explorer autre part. Avec une moto qui est apparue dans sa transe, elle pouvait aller autre part ; dans le temps et dans un nouveau lieu ; pour trouver une solution qui permette d’entrer dans la ville ou du moins, trouver le courage de le faire.
La personne arrive dans une maison d’enfance appartenant à son personnage. Dans cette maison reviennent des souvenirs d’amis, de spectacles, de moments passés qui font venir différentes émotions. À ce moment là, en tant que praticien, je n’ai aucune idée de si le récit est réel ou non-biographique, je laisse vivre ce qui vient et je reste avec la personne pour qu’elle continue d’explorer ce qu’elle voit et ce qui vient.
Ces souvenirs, ces émotions sont alors prises par la personne et mises dans un petit papier coloré qu’elle range alors dans sa poche (« avec des sous qu’elle prenait à ses amis pour faire des spectacles » me précise t-elle en souriant doucement).
La séance s’achève sur le moment ou elle revient face à la ville, son petit papier en poche. Un petit papier qui semble donner du courage et dont elle peut sentir la présence à travers le tissu du pantalon. Un petit papier qui lui donnerait le courage d’aller visiter la ville.
L’exploration continuera dans une autre séance, mais en attendant je souhaite à cette personne de bien se rappeler du courage et la force que peut donner un petit papier coloré quand on le porte dans sa poche.
